Dans un article précédent, nous avions dit ce que nous pensions des divers classements paraissant régulièrement en proposant d’en faire des autodafés. Cette année, la couverture médiatique est si importante qu’il est impossible de ne pas parler du « classement de Shanghai ».
Plutôt que de le commenter, nous préférons reprendre les propos de Geneviève Fiaroso. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la ....
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Dans un article précédent, nous avions dit ce que nous pensions des divers classements paraissant régulièrement en proposant d’en faire des autodafés. Cette année, la couverture médiatique est si importante qu’il est impossible de ne pas parler du « classement de Shanghai ».
Plutôt que de le commenter, nous préférons reprendre les propos de Geneviève Fiaroso. Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, elle a accordé un entretien à France 24.
Nous avons retenu le passage qui résume sa position vis-à-vis du classement.
+++ France 24 : Que pensez-vous du classement de Shanghaï ?
+++ Geneviève Fioraso : Il est d’une stabilité assez remarquable. Mise à part l’émergence de quelques universités chinoises, les universités américaines tiennent comme d’habitude la tête du classement et les universités européennes sont à la traîne. Il y a quand même quelques bonnes nouvelles avec l'entrée de Lille-I dans le Top 500 et la progression de l'université Joseph-Fourier de Grenoble-I. L’université d’Aix-Marseille conserve la très bonne place qu’elle a acquise l’année dernière. Ce classement n’est pas adapté à nos critères européens et ne permet pas de mettre en avant l’excellence de nos universités européennes. Des universités comme celle de Heidelberg en Allemagne, de Bologne en Italie ou de la Sorbonne en France n’ont pas la place qu’elles méritent. Nous n’avons pas à rougir de notre niveau d’enseignement car il est très bon. Les critères d’évaluation du classement chinois répondent à une logique anglo-saxonne, qui n’est pas dans notre culture. Le palmarès ne tient pas compte de la qualité de l’enseignement ni de la formation et privilégie les sciences exactes au détriment des sciences humaines, ce qui est une aberration. L’étude ne tient pas non plus compte du nombre d’étudiants inscrits, du taux de réussite, du transfert de technologie ni de l’ancrage de l’université sur son territoire, qui constitue, via ses partenariats, une véritable richesse régionale. Enfin, le plus important, le critère de la recherche, qui occupe une place considérable dans le classement de Shanghai, n’est pas pertinent pour notre système français où les organismes de recherche sont souvent indépendants.+++
Pour ceux qui souhaitent examiner le classement :
http://www.shanghairanking.com/index.html
L’ENSEM n’y figure qu’au travers de l’Université de Lorraine (sorry, I meant University of Lorraine) :
http://www.shanghairanking.com/World-University-Rankings/University-of-Lorraine.html
Nous vous proposons de consulter aussi le classement SMBG qui nous semble mieux adapté aux formations françaises. Vous trouverez l’ENSEM dans le domaine « génie électrique ».
http://www.meilleures-licences.com/index.html
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